Un peu de physique...

Supposons d’abord un point émettant continuellement de petites ondes de pression, chaque onde s’éloigne du point toujours à la même vitesse, la vitesse du son.

Si ce point qui peut être un avion, se déplace lui-même, et si sa vitesse est inférieure à la vitesse du son, les ondes de pression ont toujours le temps de s’éloigner de lui, le vol est subsonique.

Quand le point se déplace à la vitesse du son, donc à la vitesse des ondes de pression, ces dernières ne peuvent plus s’éloigner, les multiples ondes de pression s’accumulent perpendiculairement à la direction du vol, le vol est transsonique.

Lorsque le point se déplace plus vite que la vitesse du son, les ondes de pression se déplacent vers l’arrière, elles prennent la forme d’un cône tridimensionnel, le vol est supersonique.

 

 

 


 

 

 


ONDES DE CHOC ET BANGS SONIQUES

Le diagramme montre la variation de la forme du cône de choc du CONCORDE de selon la vitesse et l’altitude de l’appareil, et la façon dont se produit un bang convergent d’une grande intensité.

Les ondes sonores créées par le CONCORDE en vol de croisière normal à Mach 2 à plus de 15 000 m augmentent la pression de l’air au sol de 0,1% seulement. Mais ce phénomène se révèle suffisant pour produire un bang dont l’intensité dépend de la température de l’air et des conditions atmosphériques.

Toutefois , la surpression au sol diminue en s’éloignant du centre, de sorte qu’à 40 km de la route suivie par l’avion on entend un bruit très atténué.

Les bangs convergents ne se forment que pendant l’accélération en montée, lorsque les ondes de chocs voyagent à la même vitesse et atteignent simultanément le même point au sol.

Différents des autres bangs émis par le CONCORDE,le bang convergent présente une forme de croissant, étroite et d’une profondeur de 100 m environ.

En fait le CONCORDE engendre 2 ondes de choc : - l’une avec son nez, l’autre avec ses empennages- ondes de choc de très grande intensité qui génèrent un double bang caractéristique.

Les pilotes des premiers avions performants ne réalisaient l’approche et le passage de la vitesse du son que par les secousses souvent très violentes provoquées par le passages des ondes de pression appelées ondes de chocs.

Lorsque l’avion accélère pour atteindre des vitesses supersoniques, les ondes de chocs altèrent la mince couche d’air qui gaine la surface de l’aile, augmentent la résistance de l’air et gênent l’efficacité des gouvernes.

Sur les avions rapides, un instrument donne le rapport de la vitesse de l’appareil par rapport à la vitesse du son, c’est le machmètre.